De Monica Di Rocco, enseignante en Arts Plastiques et art-thérapeute, mai 2022
Monica Di Rocco est enseignante en Arts Plastiques et art-thérapeute spécialisée en Art-thérapie et Syndrome de Rett. Elle est diplômée de l’Ecole d’Art-thé- rapie de la Pro Civitate Christiana d’Assise, inscrite auprès de l’Apiart (Association professionnelle italienne des Art-thérapeutes) et aussi Full Individual Member de l’EFAT (Fédération Européenne d’Art- thérapie).
Elle est également membre de plusieurs associations, parmi lesquelles : P.E.N.E.L.O.P.E. (Association pour les Femmes du Ponente pour l’égalité des chances), ALFAPSY (Fédération internationale francophone de psychiatrie) et adhère au mouvement « Psichiatria democratica » pour une psychiatrie alternative.
Elle a en outre participé en tant que superviseur à de nombreuses conférences sur l’Art-thérapie en milieu psychiatrique en Italie et à l’étranger.
Elle a travaillé en collaboration avec l’ASL 1 d’Imperia et l’AIFaPP en tant que coordinatrice d’ateliers ex- pressif en utilisant les techniques appliquées à l’art- thérapie auprès des Communautés thérapeutiques de la province d’Imperia.
Elle a effectué des stages auprès de l’ASL 1 (Département de Santé mentale Intégré Dépendances) et auprès de l’hôpital de Breil-sur-Roya en France.
Elle a mis en place des projets de formation pour les éducateurs de santé du milieu psycho-social et pour les enseignants.
En milieu scolaire elle a dirigé des ateliers d’art-thérapie pour des élèves souffrant de handicaps ou pour combattre le mal-être chez des jeunes en décrochage scolaire.
Elle se passionne pour la peinture et le dessin.
Elle enseigne les Arts Plastiques au collège de Dol- ceacqua.
Elle a publié pour De Ferrari Éditeur :
– Arteterapia.Un viaggio creativo con i mi granti alla frontiera del Ponente Ligure. 2018
– Art Therapy with migrants. 2019
– Sguardi sulla Pandemia attraverso l’immagine. 2020
Les phénomènes migratoires, accélérés par la mondialisation, sont des phénomènes le plus souvent vécus comme dérangeants. On voit, dans les colonnes de l’exil, le migrant comme celui qui occupe peu ou prou la place du fou d’autrefois, dérangeant certes mais également, pour qui sait et veut bien l’écouter, révélateur de vérité.
C’est ce qu’a bien compris Monica Di Rocco, art-thérapeute engagée depuis ses débuts d’artiste peintre. Elle a puisé dans ses capacités professionnelles auprès des minorités souffrantes (femmes, enfants, handicapés) pour forger, grâce à ses qualités humaines, un militantisme au service des migrants agrippés à la frontière transalpine.
Ainsi a-t-elle offert, dans un processus de synergie créative, aux migrants une reconnaissance avec une possibilité de se reconstruire une identité, à l’art-thérapie une opportunité d’être confortée dans sa dimension de technique à visée relationnelle, reconstructive et préventive de la déréliction.
Être dérangée dans son confort d’artiste pour mieux prendre soin de l’autre, c’est ce qu’a connu Monica Di Rocco et qu’elle a su mettre en valeur pour le transmettre ensuite dans cet ouvrage.
Diplômée de l’Université de Turin comme scénographe, elle crée son Atelier d’arts pla- stiques qu’elle enseigne parallèlement dans l’école Secondaire; elle développe ensuite son activité avec formation spécialisée dans le domaine de l’art-thérapie et ouvre un Cabinet privé à Vintimille. La situation particulièrement dramatique que vivent les nom- breux migrants bloqués, sous ses yeux, à la frontière avec la France la conduit, au sein d’une association, « P.e.n.e.l.o.p.e.», à réaliser un travail d’écoute et de reconstruction identitaire sur la base, notamment, de leurs productions picturales.
L’art-thérapie au profit des migrants souffrant de psychotrauma, tel est le thème de cet ouvrage. Dans cet espace relationnel où se construisent des objets hautement symboliques, se laisser surprendre par le dessin de la barque à la dérive sur le chemin de l’exil en dit plus que tout autre discours…
Paul Lacaze Neuropsychiatrist and psychoanalyst